Entreprise responsable : comment y voir clair dans la jungle des labels ?

Alors qu’une majorité d’entreprises mettent tout en œuvre pour obtenir un label RSE, elles se retrouvent confrontées à une variété de choix. Comment y voir clair dans la jungle des labels ? Quels sont ceux qui peuvent vous correspondre ?

C’est un grand chamboulement depuis déjà quelques années : une multitude d’entreprises prennent des engagements forts en matière de responsabilité. Un des passages quasi incontournables pour reconnaître cette démarche consiste aujourd’hui à obtenir un label. Gage de sérieux, celui-ci atteste de manière officielle de l’exemplarité de l’entreprise selon un cahier des charges bien précis. Le label devient par ailleurs un symbole d’attraction fort pour les différentes parties prenantes de l’entreprise : salariés, futures recrues, clients, investisseurs, etc.

Mais quel label choisir parmi une offre désormais abondante sur le marché ? Qu'ont-ils de différent ? Faut-il en obtenir plusieurs ? Quel temps y dédier ?

Voici trois labels qui ont retenu toute notre attention chez Canard & Cie. On vous explique pourquoi et livre quelques conseils en fin d’article.

« RSE agences actives », le label spécialement conçu pour les agences de communication

Ce label co-créé par l’AACC (Association des Agences Conseil en Communication) vise directement à certifier les entreprises du secteur de la communication. Il couvre quatre grands thèmes :

Pour l’obtenir, l'entreprise répond à un questionnaire et doit donner des preuves tangibles des actions déjà menées. Il existe trois niveaux de certification : de 1 à 3 étoiles, en fonction du niveau d’engagement de l’entreprise. Actuellement 58 agences sont labellisées, dont 43 sont membres de l’AACC.

« B Corp », le label américain qui s’est exporté en France

« Benefit Corporation » est l’un des labels les plus sérieux et les plus attractifs du marché. De plus en plus prisé par les entreprises françaises, il est cependant très difficile de l’obtenir : en plus du questionnaire en ligne, il faut se soumettre à une phase d’audit longue et complexe.

Si sa renommée internationale constitue un véritable avantage concurrentiel, il faut attendre entre 12 et 24 mois avant d’arriver à la phase d’audit pour obtenir ce label. Aujourd’hui, seulement 200 entreprises françaises ont obtenu le label B Corp.

Positive Workplace, le label opérationnel qui implique les parties prenantes

C’est le petit nouveau dans la jungle des labels : Positive Workplace. Opérationnel et made in France, il aide les entreprises à progresser en termes de RSE quels que soient leur degré d’implication, leur taille ou leur secteur d'activité. Au terme d’une démarche de certification notée sur 100, ce label offre une liste de recommandations d’actions à mener selon les besoins de l’entreprise.

Particularité intéressante du label Positive Workplace : le processus de certification implique les parties prenantes de l’entreprise. Ce sont vos salariés, fournisseurs et clients qui vous évaluent, permettant d’obtenir une vision claire sur la manière dont l’entreprise est perçue par ses collaborateurs. Une procédure certes efficace, mais qui peut s’avérer chronophage dans l'obtention du label.

Ce qu’il faut retenir avant de se lancer dans une démarche de certification

Un seul label suffit : en plus d’être amplement suffisant, choisir plusieurs labels peut donner l’image que l’entreprise se focalise sur une course aux certifications plutôt que sur sa démarche RSE en elle-même.

Choisissez votre label de manière stratégique : ne vous aventurez pas en terre inconnue en choisissant un label par défaut. Sélectionnez le selon le positionnement de votre entreprise :

Ne vous découragez pas si vous n’obtenez pas la certification. L’obtention de label RSE est une procédure nouvelle pour beaucoup d’entreprises. Il ne s’agit pas de foncer pour obtenir une certification le plus vite possible, mais de prendre son temps pour mettre en place des engagements concrets.

Chez Canard & Cie, nous considérons ce processus comme une bonne opportunité de mettre tous les acteurs de la communication sur la voie de la responsabilité. Si vous n’avez pas la certification du premier coup, pas de panique, améliorez-vous et retentez votre chance l’année suivante !