Notre
bilan carbone
2020
En 2021, Canard & Cie a réalisé son bilan carbone pour la première fois. Une démarche que nous pensions jusqu’ici réservée aux grandes entreprises, les plus polluantes. Les résultats nous ont marqués et nous ont mis sur le chemin de la responsabilité. Découvrez ici le résultat de notre bilan carbone 2020 ainsi que les mesures concrètes que nous avons prises par la suite, pour nous engager à réduire nos émissions de CO2.
Pourquoi faire son bilan carbone ?
Tout a commencé en février 2021. Charlotte, la cofondatrice de l’agence, voit passer dans son feed LinkedIn la publication d’une connaissance concernant la start-up qu’il a créée, – Sami – et qui accompagne, entre autres, les entreprises dans la réalisation de leur bilan carbone.
Bilan carbone… on connaissait le terme bien sûr, on accompagnait même certains de nos clients dans la création de contenus en lien avec leurs objectifs de réduction de leur empreinte carbone. Mais, pour être tout à fait honnêtes, il ne nous était jamais venu à l’esprit de faire le bilan carbone de Canard & Cie. On pensait la démarche réservée aux grands groupes ou bien aux industriels, à ceux qui produisent quelque chose de physique, de concret. Pour notre part, étant une petite entreprise ne produisant rien d’autre que de la matière intellectuelle, de manière digitale, on ne se sentait pas particulièrement en première ligne des entreprises les plus polluantes.
Mais notre curiosité était piquée. Par ailleurs, face au bouleversement climatique, nous étions totalement convaincus de la nécessité d’agir de manière urgente pour réduire les émissions mondiales de gaz à effet de serre. Une démarche qui nécessite forcément l’implication de chacun, notamment des entreprises.
Nous avons donc demandé à Sami de réaliser notre premier bilan carbone. Celui de l’année 2020. Car impossible de faire quoi que ce soit, si l’on ne sait pas d’où l’on part. Pour limiter son impact efficacement, il faut d’abord le mesurer.
Et on doit bien le dire, on a été plutôt soufflés par le résultat.
Impossible de faire quoi que ce soit, si l’on ne sait pas d’où l’on part. Pour limiter son impact efficacement, il faut d’abord le mesurer.
Ce que dit notre bilan carbone 2020
Bilan des courses : l’empreinte carbone de Canard & Cie pour l’année 2020 est de 45 tonnes de CO2e*.

CO2e : quèsaco ?
C'est l'unité de mesure de l'empreinte carbone (= CO2 équivalent). Il existe différents gaz à effet de serre (GES), qui ont tous des impacts plus ou moins forts sur le réchauffement climatique. On ramène ensuite l'impact des autres GES au CO2, qui est le plus répandu.
Nos trois principaux postes de dépenses sont :
- le numérique (26 %) : cela comprend les abonnements aux logiciels dont nous avons besoin pour travailler, la maintenance et mise à jour de notre site internet et surtout tout notre matériel informatique (ordinateurs, téléphones, imprimantes, etc.). Des coûts indispensables pour une agence de création de contenus digitale comme la nôtre, mais qui font vite monter l’empreinte carbone.
Le saviez-vous ?
Le numérique représente 3,7 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre en 2018. Ce chiffre pourrait doubler d’ici 2025 pour passer à 8 %, dépassant la part actuelle des émissions générées par les voitures.
(Source : “Pour une sobriété numérique”, Shift Project )
- les achats (21 %) : il s’agit de nos honoraires comptables, juridiques, d’office management, de la location de matériel pour nos tournages, de nos services bancaires et d’assurance, etc. À première vue rien d’extraordinaire et pourtant, derrière chaque achat, il y a des personnes qui travaillent, qui se déplacent, éventuellement des transports de marchandises, des procédés industriels... et donc des émissions de gaz à effet de serre qui s’en suivent.
- la sous-traitance (20 %) : ce poste correspond à l’empreinte carbone de nos freelances. L’équipe de Canard & Cie est en effet organisée en deux parties : il y a l’équipe fixe en interne qui conseille nos clients, organise et contrôle la qualité de nos productions, et il y a nos partenaires freelances – l’équipe étendue – que nous faisons intervenir en fonction de leurs spécialités pour produire directement les contenus de nos clients. Or, l’activité de nos freelances a une empreinte carbone, en particulier lorsqu’ils participent aux tournages vidéo. En effet, ceux-ci nécessitent des déplacements, des hébergements, de la restauration, et bien sûr l’utilisation de tous les équipements numériques (caméra, ordinateur, prise de son, etc.). Et encore, l’année 2020 et ses deux confinements ont mis un coup d’arrêt aux tournages pendant de longues périodes, et donc aux déplacements. Ces résultats sont donc plus ou moins tronqués par rapport à une année “normale”.
Pour plus de détails, téléchargez notre bilan carbone complet ici.
Alors, 45 tonnes de CO2e, est-ce beaucoup ?
Mais finalement, 45 tonnes de CO2e, c’est beaucoup ou pas ?
Difficile d’appréhender ce chiffre. Comment se figurer des tonnes de CO2 ? Quand on le rapporte à un tour du monde en voiture diesel (6 en l’occurrence) ou à un aller-retour Paris-NYC (13), c’est tout de suite plus parlant. Quand on comprend que, pour absorber cette quantité de CO2, il faudrait 800 m2 de forêt mature, et que cette même forêt met 30 ans à pousser pour atteindre le niveau de maturité nécessaire à l’absorption, on commence à prendre la mesure de l’enjeu…

Difficile d’appréhender ce chiffre, également, car on voudrait avoir un comparatif : combien de CO2e émettent les entreprises de notre secteur ? De notre taille ? Malheureusement, sur le sujet, on se heurte vite à un os, car très peu d’entreprises réalisent leur bilan carbone annuel, et elles sont encore moins nombreuses à le publier de manière transparente, ou bien ne le font qu’en partie.
Le saviez-vous ?
Le bilan carbone étudie trois scopes : les scopes 1, 2 et 3.
Le scope 1 concerne les émissions directement liées aux processus de fabrication de l'entreprise ; il concerne donc plutôt les industries. Le scope 2 regroupe les émissions liées aux consommations d’énergie nécessaires à l'entreprise pour fonctionner (chauffage des bureaux, véhicules de fonction, etc.). Ces scopes 1 et 2 sont les seuls que les entreprises de plus de 500 employés doivent obligatoirement communiquer.
Le scope 3 concerne quant à lui, les émissions indirectes générées par l’entreprise (l’activité humaine, les achats, les repas, les investissements, etc.). Dans le cadre des entreprises de service, ce sont généralement, les émissions les plus polluantes. Mais aussi celles dont l’affichage n’est pas obligatoire... Cherchez l’erreur !
Finalement, on a laissé tomber l’idée d’essayer de se comparer. Dans tous les cas, ça n’aurait rien changé à notre impact.
45 tonnes, c’est peu en valeur absolue. C’est globalement dans la moyenne des entreprises du secteur d’activité de la communication selon ce que nous a indiqué Sami. Mais c’est déjà bien trop pour la planète !
Avec ce bilan carbone, nous avons réalisé deux choses majeures pour Canard & Cie :
- Même en tant que petite entreprise de service, nous avons un impact réel et conséquent sur la planète.
- Parce que cet impact est réel, notre responsabilité l’est aussi. Nous avons un champ des possibles immense face à nos yeux ; un boulevard s’offre à nous pour agir et réduire cet impact !
Parce que cet impact est réel, notre responsabilité l’est aussi. Nous avons un champ des possibles immense face à nos yeux ; un boulevard s’offre à nous pour agir et réduire cet impact !
Après le bilan : agir pour réduire son impact carbone
Après le temps de la prise de conscience vient celui des actes. Alors que faire ?
Déjà, nous n’étions pas seuls : Sami assortit toujours son bilan carbone d’un plan d’action. Concrètement, il s’agit de recommandations, à réaliser dans un certain ordre de priorités, pour réduire son impact. En ce qui nous concerne, voici ce que Sami nous a indiqué :

Pour en savoir plus, vous pouvez consulter la totalité de notre plan d’action ici.
Du grain à moudre qui nous a beaucoup inspirés. Mais nous avions envie de nous approprier ce rapport, et d’aller plus loin sur certains points. Voici donc les actions que nous avons menées suite à notre bilan carbone.
S’engager publiquement
Peu de temps après avoir réalisé notre bilan carbone, nous avons signé le Climate Act, un collectif de 290 entreprises au 26 octobre 2021 (on était moins à l’époque) qui s’engagent à :
- mesurer leur empreinte carbone en 2021
- en partager les conclusions de manière transparente
- prendre des mesures concrètes pour limiter leurs émissions
Nous encourageons toutes les personnes qui liraient cet article et auraient un pouvoir de décision sur leur entreprise, à rejoindre ce collectif 😉.
Cet engagement a d’ailleurs valeur illimitée à nos yeux. Autrement dit, désormais, chaque année, nous réaliserons notre bilan carbone, en rendrons publiques les conclusions, et nous (re)poserons la question des meilleurs moyens de limiter notre impact.
Développer une offre bas carbone
Nous avons pris une série d’engagements que vous pouvez retrouver ici, aussi bien pour la planète, que pour les femmes et les hommes qui contribuent à la création de nos contenus. En effet, la réflexion sur le volet environnemental nous a tout naturellement amenés à une réflexion sur le volet social et sociétal.
Parmi ces engagements, nous souhaitions notamment accorder une place de premier plan à la sensibilisation de nos parties prenantes, en particulier de nos clients. Nous sommes ainsi très fiers d’avoir développé, en partenariat avec Sami (on ne les lâche plus 😉), une calculette carbone. Celle-ci nous permet désormais de joindre à nos factures le coût carbone de nos productions, et ainsi de visibiliser cette empreinte invisible, car principalement due au numérique.
Se fixer des objectifs concrets et chiffrés pour limiter notre empreinte carbone
Nous avons beaucoup réfléchi avant de nous arrêter sur un chiffre. En effet, comment se fixer un objectif ambitieux pour la planète et réaliste économiquement quand on est une entreprise en croissance ?
Après de nombreuses tergiversations, nous avons choisi de nous concentrer sur l’intensité carbone économique de notre activité. C’est-à-dire sur le nombre de kilos de CO2e émis par kiloeuro (1 000 euros) de chiffre d’affaires. En 2020, cette intensité carbone était de 68 kg de CO2e / k€ de CA. L’objectif est qu’elle reste stable au moins pour les trois prochaines années. Autrement dit, notre développement économique ne doit pas se faire au détriment de la planète.
Cet objectif a d’ailleurs été inscrit dans le plan d’intéressement signé par tous les salarié·es de l’entreprise en 2021. Nous sommes très fiers que ce plan d’intéressement ne comprenne pas uniquement des ratios monétaires (chiffre d'affaires, bénéfices), mais aussi des ratios de performance (satisfaction client et intensité carbone).
Financer des projets de séquestration carbone
Enfin, dernier pilier de nos actions : nous avons financé le reboisement d’une parcelle en Normandie à hauteur de la totalité de nos émissions de CO2e de 2020. Autrement dit, quand les arbres de la parcelle seront arrivés à maturité, ils seront capables d’absorber et de stocker 45 tonnes de CO2, soit l'équivalent des émissions notre premier bilan carbone. Au total, et grâce aux autres contributeurs, la forêt sera capable de stocker plus de 3 400 tonnes de CO2e sur les 30 prochaines années.
Nous avons par ailleurs souhaité systématiser cette logique de contribution carbone. Ainsi, lorsque nous informons nos clients du coût carbone de leur production, nous leur proposons également de choisir un projet de contribution carbone parmi 3 options sélectionnées par Sami pour leur fiabilité. À la fin de l’année, nous sélectionnons et finançons le projet qui aura reçu le plus de votes de la part de nos clients.
Bien sûr, nous avons conscience que cette contribution financière n’annule en rien nos émissions carbone et que le plus important est de mettre en place des mesures en amont pour les réduire au maximum.

Malgré tous ces efforts, nous avons conscience que nous n’en sommes encore qu’au début. La route est longue, à vrai dire sans fin (puisqu’en matière de responsabilité, on peut toujours faire plus), et nous savons que nous allons encore beaucoup apprendre et nous remettre en question en chemin. Mais une chose est sûre : nous sommes heureux de nous y engager. Rendez-vous en 2022 pour le bilan carbone 2021 !